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Prévention de la perte d’autonomie

Les Santolines : des logements accompagnés pour briser l’isolement des personnes âgées

Type d'action

  • Accessibilité
  • Habitat / logement
  • Lutte contre l’isolement
  • Partenariats / transversalité
  • Personnes âgées
  • Pratiques professionnelles
  • Soutien à domicile

Département

Gard (30)

Sur le vif

« Quand on est âgée et qu’on perd son compagnon, on se retrouve seule dans une petite maison ou un appartement et on pleure beaucoup. On a besoin d’avoir des contacts fréquents. Et en venant ici, on ne pleure plus. On apprécie la chaleur humaine du groupe ». Une habitante des Santolines

Porteur(s) de l'action

Centre communal d’action social (CCAS) d’Alès

Objectif(s) et bref descriptif

Pour répondre au désarroi de nombreuses personnes âgées encore autonomes mais souffrant d’isolement, la ville d’Alès a imaginé une réponse intermédiaire entre domicile et établissement. Labellisée Maisons en partage par le Département du Gard, les Santolines proposent une dizaine d’appartements sociaux adaptés, réunis autour d’une salle de convivialité. Une animatrice du CCAS y intervient régulièrement pour favoriser le lien social et soutenir les habitants, à leur demande, dans leurs démarches quotidiennes.

deux personnes âgées jardinent debout autour d'un bac à fleur carré en bois d'un mletre de haut. EN arrière plan une rambarde métallique derrière laquelle se trouvent des arbres.


L’essentiel

Date de création : 2013

Population concernée : Personnes âgées ou personnes handicapées vieillissantes de plus de 60 ans, seules ou en couple.
Caractéristiques : être autonome à l’entrée dans le logement; disposer de ressources ouvrant droit au logement social

Zone d’implantation : Au centre-ville de la commune d’Alès (40 000 habitants), dans le Gard, en proximité des commerces et services.
Au premier étage d’un ensemble de 81 logements sociaux datant des années 60, réhabilités en 2012.

Configuration de l’habitat : Un espace privatisé constitué de 10 appartements et une salle commune, autour d’une vaste terrasse partagée.

Partenaires : Agence régionale de santé (arS) Occitanie, Carsat Languedoc Roussillon, Caisse d’allocation familiale (CAF) du Gard, Département du Gard, Etat, Logis cévenols (office public de l’habitat de l’agglomération d’Alès), ville d’Alès

Programmes, AAP, AMI : Appel à projet « Maison en partage », conjoint au Département du Gard, aux caisses de retraite (CNAV, MSA, RSI) et à l’ARS

Spécificités : Du logement social associé à la présence régulière d’une animatrice de vie sociale, assurant à la fois des missions d’accompagnement individuel et collectif et d’animation.

Cette action a été identifiée dans le cadre d'un appel à contribution diffusé en mars 2019, en partenariat avec la CNSA.

Origine(s)

Par la structure de sa population, la ville d’Alès préfigure l’évolution démographique de la France dans les prochaines décennies. Un tiers de sa population a plus de 60 ans, et 14% plus de 75 ans. Son maire a engagé une politique volontariste pour répondre à cette situation, en s’appuyant notamment sur le CCAS. Ce dernier gère une résidence autonomie, un accueil de jour, un service de soin infirmier et un service d’aide à domicile, ainsi que l’Espace Abbaye où les personnes âgées disposent d’un foyer restaurant et ont accès à des activités de prévention et de loisirs organisées en lien avec de nombreux acteurs du territoire (associations, caisses de retraite du régime général et complémentaires, mutuelles…). Ces personnes âgées témoignent auprès de leur élu et de ses services de leur désir de demeurer le plus longtemps possible à leur domicile, dans un environnement familier et en capacité de s’assumer au quotidien. Mais elles font également part de leurs difficultés à vivre dans des logements inadaptés et parfois éloignés des services ainsi que de leur crainte de subir des situations d’isolement. Pour y répondre, le Maire envisage alors de développer une solution intermédiaire entre le domicile et l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), baptisée « les Logis bleus ».

En 2012, la réhabilitation d’un ensemble de logements sociaux datant des années 60, gérés par l’OPH d’Alès, offre l’opportunité de concrétiser ce projet. Situé à quelques minutes à pied du centre-ville, les deux bâtiments de 13 étages comptent alors de nombreux logements inoccupés en raison d’un environnement dégradé (parties communes détériorées, incivilités et petits trafics). Dans le cadre de la réhabilitation, le bailleur accepte de privatiser le premier étage, ouvert sur une dalle intérieure, autour de laquelle sont réaménagés 10 appartements et une salle commune. Pour mener à bien ce projet, la Ville répond à un appel à projet de la Carsat Languedoc en faveur du développement des modes d’accueil intermédiaires.

Par ailleurs le Département du Gard mène une réflexion similaire dans le cadre de son premier schéma autonomie. Il mobilise deux de ses directions (Autonomie et Aménagement du territoire et de l’habitat) et, en partenariat avec l’arS et l’interrégime des caisses de retraite, il construit le cahier des charges des « Maisons en partage » (voir document). Ce concept, à l’attention des personnes âgées et/ou handicapées, associe un habitat adapté à la perte d’autonomie, composé d’un maximum de 20 logements financièrement accessibles et une animation de la vie sociale favorisant l’autonomie des personnes. Les différents partenaires s’engagent à soutenir l’investissement (primes pour la construction de logements et l’aménagement d’espaces collectifs), le fonctionnement des dispositifs labellisés (financement partiel du poste d’animation et d’accompagnement) et à accompagner les porteurs dans le montage de leur projet (ingénierie). Un premier appel à candidatures est lancé en 2012, ouvert aux communes, aux CCAS, aux gestionnaires de services et d’établissements ou aux bailleurs sociaux. Le projet de la ville d’Alès, « Les Santolines » est l’un des deux premiers projet à recevoir le label. L’appel à candidature est depuis renouvelé chaque année et a permis de labelliser 30 projets.

Description détaillée

Un espace privatisé dans le cadre d’une réhabilitation

Les Santolines sont installées en plein cœur d’Alès, entre les rives du Gardon et les halles couvertes, qui constituent un des point d’attractivité du centre-ville et de la vie sociale des alésiens. L’ensemble de 80 appartements où a été aménagé le projet des Santolines est constitué de deux bâtiments qui se font face, reliés entre eux au niveau du premier étage par une vaste dalle. Ce niveau a été privatisé et seules les personnes disposant d’un badge peuvent y accéder par l’ascenseur qui dessert les étages. La dalle, aménagée en terrasse avec des matériaux antidérapants, dessert les 10 appartements et la salle commune dont les entrées s’ouvrent directement sur cet espace de circulation extérieur. D’une superficie comprise entre 40 et 60 m2, les T2 ont été adaptés pour faciliter la vie des personnes avançant en âge : douches à l’italienne, volets électriques, poignées de fenêtres surbaissées…Chaque locataire l’a aménagé et équipé selon ses goûts, avec ses propres meubles et souvenirs. La salle commune est au centre de ce dispositif : une vaste pièce en L de 80 m2, climatisée, équipée d’un coin salon avec télévision, de tables modulables, d’un coin tisanerie et de toilettes. Les locataires peuvent y accéder en dehors des animations qui y sont organisées et la réserver pour des activités privées (anniversaire, réception familiale…). La dalle, qui plonge dans sa partie centrale sur les arbres de niveau inférieur, constitue à la fois un lieu de rencontre où les habitants des Santolines se croisent, un lieu de détente et un lieu d’activités individuelles ou collectives, parfois partagées avec les voisins des autres étages, s’ils y sont invités.

Vue du bâtiment de ( étages depuis la cour interieur. Le rez de chaussé peint en ocre donne sur une grande terrasse en L parsemée de jardinières. En contrebas, derrière les rambardes des arbres viennent compléter la vue.

Le CCAS a signé avec le Logis cévenol une convention de location pour l’ensemble du dispositif (logements et salle commune) et assure la gestion locative des logements ainsi que le choix des futurs locataires. Ces derniers règlent chaque mois au CCAS une facture d’environ 500 euros qui comprend d’une part le montant du loyer et des charges locatives des logements, et d’autre part une participation aux animations et aux charges de la salle commune. Ces logements ouvrent droit aux allocations personnalisées au logement, que le CCAS perçoit directement dans le cadre d’une convention signée avec la CAF.

Une moyenne d’âge de presque 90 ans

Si depuis leur ouverture, les Santolines ont compté jusqu’à quatre hommes parmi les locataires, les dix logements sont aujourd’hui exclusivement occupés par des femmes, âgées entre 78 et 94 ans. La majorité est originaire d’Alès ou des communes environnantes. Elles ont entendu parler des Santolines dans les médias, par le bouche-à-oreille et sont venues visiter les lieux par curiosité avant de faire le choix de s’y installer. Veuves ou célibataires, elles souhaitent d’abord rompre leur solitude et pour certaines se rapprocher de leur famille. Elles sont également séduites par des logements confortables, adaptés à leurs difficultés. En effet, si elles étaient toutes autonomes à leur arrivée, plusieurs s’aident aujourd’hui d’un déambulateur dans leurs déplacements quotidiens et certaines ont d’importants problèmes de vision (DMLA). Elles apprécient également la situation très centrale des Santolines. Elles sont encore nombreuses à faire elles-mêmes leurs courses, seules ou accompagnées et un de leur plus grand plaisir est d’aller boire le café autour des halles ou de déjeuner à l'espace Abbaye tout proche. Enfin, la présence quotidienne de l’animatrice de vie sociale leur procure un sentiment de sécurité qu’elles n’avaient plus, avec pour conséquences des situations d’angoisses, de troubles du sommeil, de repli sur soi qui les fragilisaient.

Pour intégrer les Santolines, chaque personne a déposé un dossier auprès du CCAS, afin de justifier d’un niveau de ressources leur permettant de prétendre à un logement social, de leur niveau d’autonomie (supérieur ou égal à un GIR 4) et de leur adhésion au projet d’animation. Chacune a ensuite été reçue en entretien, puis leur demande a été étudiée. Si l’occupation des logements s’est faite progressivement, en raison du caractère novateur du dispositif, peu de locataires ont quitté les Santolines depuis leur emménagement. A l’exception d’un décès, ces départs se sont faits en accord avec la personne, soit vers un logement classique, soit vers un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Si aucun habitant des lieux labellisés « Maison en partage » ne peut être contraint à quitter son logement en raison d’une dégradation de son état, plusieurs porteurs de ce type d’habitat ont toutefois signalé que l’apparition de troubles cognitifs et de désorientation chez un habitant pouvait mettre en péril l’équilibre d’un tel dispositif.

Un équilibre entre vie à domicile et « vivre ensemble »

La spécificité des « Maisons en partage », et notamment des Santolines, est de permettre aux personnes âgées de continuer à vivre dans un nouveau « chez elles », tout en bénéficiant de la présence rassurante d’une animatrice de vie sociale et de la solidarité des autres colocataires. Ainsi, les dix habitantes des Santolines ont chacune leur rythme de vie et leurs habitudes. La matinée est plutôt un temps vécu individuellement et consacrée aux tâches quotidiennes. Certaines bénéficient d’une aide à domicile, soit dans le cadre de l’Allocation personnalisée d’Autonomie (APA), soit dans le cadre des aides de leur caisse de retraite. Ces dernières ont toutefois été révisées à la baisse pour certaines locataires à la suite de leur emménagement aux Santolines, en raison d’un environnement jugé plus facilitant. De la même façon, elles peuvent également solliciter, selon leurs besoins, d’autres services, comme le portage de repas ou le service de soin infirmier. Si les habitantes peuvent choisir librement les prestataires qui interviennent à leur domicile, elles ont toutes recours aux services gérés par le CCAS. Un choix qui d’après les professionnels facilitent leurs échanges et la coordination des interventions.

Deux femmes âgées chez le coiffeur, assises en blouse noires, les yeux clos, se font shampouiner. En arrière plan on aperçoit les mains des coiffeuses massant leur cuir cheveulu.

Par ailleurs, une salariée du CCAS intervient quotidiennement en semaine, sur la base d’un mi-temps en tant qu’ « animatrice de vie sociale » auprès des locataires des Santolines. Elle a été recruté en interne sur la base d’un diplôme universitaire (DU « gestionnaire de parcours en santé »). Elle partage son temps entre ses activités aux Santolines et à l’Espace Abbaye, situé près des halles. Elle est ponctuellement secondée, sur des activités plus spécifiques comme la gym douce, par une seconde animatrice, présente sur un tiers temps. Le rôle de l’animatrice de vie sociale est à la fois individuel et collectif. Sa première mission est d’organiser, en accord avec les habitantes et sur leurs suggestions, le planning des nombreuses activités qui leur sont proposées, soit au sein de la salle commune, soit à l’extérieur des Santolines. A cette fin, elle s’appuie notamment sur un important réseau associatif, en lien avec le CCAS, qui offre autant d’occasion de maintenir un lien social, voire un lien intergénérationnel, comme lors d’ateliers aux jardins familiaux. Certaines de ses activités s’inscrivent également dans le cadre des ateliers du bien vieillir proposés par l’inter-régime des caisses de retraite et peuvent être l’occasion d’accueillir d’autres retraités au sein de la salle commune.

L’animatrice de vie sociale a également un rôle de régulations entre les locataires, afin d’encourager une dynamique de solidarité et d’entre-aide entre les habitantes et de les aider à dépasser les inévitables tensions qui se font jour. Selon les professionnels, chaque « Maison en partage » passe par des étapes successives de fréquentations assidues entre habitants, puis de disputes, puis de clans. Aux Santolines, le CCAS fait régulièrement intervenir une association de clowns pour réguler le groupe et aider chacun à prendre de la distance. Cette troupe est également intervenue au moment de la réhabilitation, afin de faciliter les relations entre les habitants des Santolines et les autres locataires. L’animatrice veille également à organiser des temps de convivialité lors des anniversaires ou pour l’accueil d’un nouveau locataire. En revanche, jusqu’à maintenant, les habitants des Santolines n’ont pas souhaité mettre la salle commune à disposition d’autres habitants de leur immeuble.

Sept dames âgées assises autour d'une longue table blanche jouent au loto. Sur la table, des lunettes, stylos et feuilles de loto. En bout de table l'une d'entre elle salue la caméra. EN arrière plan, d'autres personnes jouent à une autre table. En haut à gauche, une petite table à laquelle une dame est assises au côté de la boule métallique permettant de tirer les numéros.

Enfin, l’animatrice de vie sociale consacre également du temps à chaque locataire, généralement à l’occasion de rendez-vous individuels. Ce peut être l’occasion de les guider dans leurs démarches administratives, dans l’organisation de rendez-vous extérieurs mais également d’être vigilante sur une éventuelle dégradation de leur situation (difficultés financières, de santé, psychologiques…) et de les orienter alors vers les services ou les dispositifs les mieux adaptés. Elle est également un interlocuteur privilégié des familles, tout en veillant à ce que ces dernières préservent le lien avec leur âgé.

Des « Maisons en partage » toutes différentes

Depuis sa création, le cahier des charges des « Maisons en partage » a permis l’émergence de dispositifs très différents, tant par la nature du projet immobilier (réhabilitation ou construction, pavillons ou appartements, logements regroupés ou en diffus, salle commune ouverte ou non à d’autres utilisateurs que les habitants), que par la localisation des logements et la nature des porteurs. Ainsi, en milieu rural, les demandes viennent essentiellement des maires, alors qu’en zone urbaine les projets sont plutôt portés par des établissements et services. De même, en matière d’animation et d’accompagnement, plusieurs modèles se sont mis en place, selon que le porteur assure lui-même cette mission ou la délègue (à un CCAS, à un service à domicile…). Cependant, à ce jour, seul des projets à destination des personnes âgées ont été labellisés, les acteurs locaux du handicap ne s’étant pas encore emparés du dispositif. Témoin de cette diversité, à Alès, une seconde Maison en partage, implantée dans un quartier résidentiel en périphérie du centre-ville, a accueilli ses premiers locataires en juin 2018. Comme pour les Santolines le projet immobilier a été porté par le Logis Cévenol, et le CCAS assure la gestion locative et la mise en œuvre du projet social. En revanche, les logements sont constitués de 24 pavillons individuels de Type 2 et 3, construits autour d’une salle commune. Quant aux locataires, avec une moyenne d’âge de 10 ans moins élevée qu’aux Santolines, ils comptent aussi bien des personnes seules que des couples.

Pour mener à bien la sélection, le déploiement et le suivi des projets labellisés, un comité de sélection a été constitué au niveau départemental : il réunit les partenaires de l’appel à candidature conjoint, ainsi que d’autres financeurs potentiellement impliqués sur les différents projets : Etat, EPCI, Caisses de retraites complémentaires… Ce comité porte notamment une attention particulière à la construction partenariale des projets et à leur intégration dans le tissu local, ainsi qu’à l’équilibre financier des opérations et à leur soutenabilité pour les habitants. Il assure également un suivi des projets, qui mettent en général plusieurs années avant d’être effectifs. Les services du Département ont alors un rôle d’assemblier, en facilitant la mise en relation des communes, bailleurs sociaux et services à domicile. Ils encouragent également la mise en réseau des « animatrices de vie sociale » afin d’impulser une dynamique d’ouverture des Maisons en partage sur l’extérieur.

Huit ans après le premier appel à candidature, trente projets ont été labellisés sur l’ensemble du territoire gardois, soit à terme 486 logements. Plus d’un tiers ont été mis en service, mais onze de ces projets sont toutefois encore en cours de montage, dont l’un depuis 2013. Par ailleurs, un projet d’habitat accompagné destiné à des personnes handicapées vieillissantes doit prochainement solliciter la labellisation « Maison en partage ».

Bilan

Points positifs :

  • Un dispositif qui répond aux attentes des personnes âgées en matière d’adaptation du logement, de sécurisation de l’environnement et de rupture de l’isolement, tout en respectant leur souhait de rester « chez-soi » ;
  • Des habitants qui restent « acteurs » de leur vie et non « consommateurs » d’animations, avec un maintien de leur autonomie, voire une diminution de leur perte d’autonomie constatés par les locataires et les professionnels ;
  • Une démarche d’appel à projet conjoint entre les principaux acteurs de la perte d’autonomie qui favorise la mise en synergie des financements, un déploiement concerté des dispositifs et l’accompagnement des porteurs de projets ;
  • Le label qui apporte une reconnaissance vis-à-vis des partenaires et favorise l’accès à certaines innovations (les « Maisons en partage » sont sollicitées pour tester des nouvelles technologies favorisant l’autonomie) ;
  • Un juste équilibre entre un cahier des charges exigeant et une souplesse de mise en œuvre qui permet une diversité des réalisations et leur intégration locale.

Points d’attention :

  • Un modèle économique qui reste fragile, tant en matière d’investissement (complexité à mobiliser des financements multiples, difficultés à équilibrer des opérations dans le cadre du logement social), que de fonctionnement (le financement de l’animation n’est couvert que partiellement par la subvention accordée par le Département) ;
  • La sélection des habitants repose sur des équilibres fragiles :
    • Les habitants doivent avoir un niveau ressources permettant à la fois d’ouvrir droit au logement social et de payer le coût de l’animation.
    • Les habitants doivent à la fois disposer d’une autonomie suffisante qui ne nécessite pas une continuité de présence des professionnels (nuits et week-end notamment) et avoir besoin d’un accompagnement à la vie sociale ;
  • Les relations parfois tendues entre le bailleur et le porteur de projet, selon le niveau de partenariat engagé, notamment dans les situations de vacances locatives ;
  • Les limites au maintien à domicile lorsque la perte d’autonomie augmente, avec la contrainte supplémentaire de ne pas fragiliser l’ensemble d’un dispositif qui repose sur un équilibre entre respect des choix individuels et vie collective ;
  • Une logique d’accessibilité qui ne s’arrête pas aux logements, mais qui implique de repenser la mobilité et l’accessibilité de l’environnement.

Partenaire(s)

Agence régionale de santé (arS) Occitanie, Carsat Languedoc Roussillon, Caisse d’allocation familiale du Gard, Département du Gard, Etat, Logis cévenols (office public de l’habitat de l’agglomération d’Alès), ville d’Alès

Moyens

L’investissement :

  • Pour les Santolines : le montant de la réhabilitation (privatisation, aménagement de la dalle, rénovation et adaptation des logements, création de la salle commune) s’élève à 520 000 euros dont 7% financé par l’Etat (réfection des ascenseurs), 30% par la Carsat (prêt à O%), 1,5% par la région, 3,5% par le Département (adaptation des logements), 10 % sur fonds propres du Logis cévenol et 47% dans le cadre de prêts PLAI et PLUS ;
  • Plus globalement, les projets labellisés bénéficient de prêts à 0% de la Carsat (entre 15 et 50% du coût total du projet), d’aides du Département selon la nature du financement des logements (4000 euros de prêt par PLAI, de 1000 à 1500 euros de primes par PLAI, PLUS ou PLS et 10 000 euros de prime pour la construction des espaces collectifs).

Le fonctionnement :

  • Le Département prend en charge, dans le cadre d’une subvention renouvelée chaque année pour les projets labellisés, la moitié du coût annuel de la fonction d’animatrice de vie sociale, dans la limite de 15 000 euros. Le reste du coût est à la charge du locataire, avec une éventuelle prise en charge partielle par d’autres partenaires (communes, CCAS, EPCI…), ce qui est le cas pour les Santolines. Une partie des frais, liés à la gestion locative ainsi qu’à l’animation, sont en effet couverts dans le cadre de la subvention d’équilibre versée par la Commune au CCAS ;
  • Les différentes animations proposées par les partenaires peuvent également bénéficier de subventions, soit du Département dans le cadre de sa politique de soutien aux associations, soit des caisses de retraite et/ou de la Conférence des financeurs dans le cadre de leur politique de prévention de la perte d’autonomie.

Contact

Joëlle RIOU

Directrice du CCAS

Ville d’Alès

Adresse : Hôtel de Ville
5 rue de Baronnie
BP 345
30115 Alès cedex

Tél. : 04.66.54.23.21

Courriel : Joelle.riou@ville-ales.fr

Audrey SANCHEZ

Chargée de mission modes d’accueils alternatifs

Conseil départemental du Gard

Tél. : 04.66.02.78.62

Site web : Audrey.sanchez@gard.fr